C’est une grande cohue de nationalités dont les remous se mélangent et dont les parties rentrent les unes dans les autres ; Ousbeks, Mogols, Kalmouk, Kirghiz, Samoyèdes, Turcs, et toutes les races qui sont dans les frontières soviétiques (il y en a soixante principales).
L’opinion de Pavlov sur le rôle décisif du milieu ambiant […] se trouve ainsi en concordance parfaite avec les thèses théoriques de Mitchourine, avec les principes du darwinisme soviétique créateur développé actuellement par T. Lyssenko.
Harland, qui a fort bien connu Vavilov, condamne sans réserves les théories mitchouriniennes, taxe Lyssenko de charlatan et dénonce les odieuses manœuvres qui ont abouti à la révocation des principales figures de la génétique soviétique.
Un mot nouveau fit son apparition, lourd de menaces : le « cosmopolitisme ». Dans les pays de l'Est européen, soumis à l'ordre soviétique, on pourchassait, au nom du cosmopolitisme, des catégories entières de citoyens, et les purges qui s'y amplifiaient réveillaient aussitôt le souvenir des années terribles.